Wednesday, December 28, 2011

Valéry Numa, le « miraculé »

Le journaliste de Radio Vision 2000, Valéry Numa, a été victime d’un grave accident de la route dans la matinée du 26 décembre 2011 à Morne Préval, une localité de Petit-Goâve.

Le véhicule du journaliste a été percuté par un autobus assurant la liaison entre Port-au-Prince et les Cayes. Valéry Numa a subi des blessures à la tête et a reçu les premiers soins à l’Hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve avant de rentrer chez lui.


Le journaliste s’est estimé "miraculé" et a tenu à remercier les habitants de la 2ème section communale de Petit-Goâve (La deuxième Plaine) pour leur solidarité.


Ce violent accident a coûté la vie à un passager de l’autobus dont l’identité n’a pas été révélée.

Saturday, December 17, 2011

Solidar’IT assure le suivi de la formation web


Découvrez l’album de la formation web organisée par l’organisation européenne  Solir’IT (avec Haïti) au Centre opérationnel des médias, à Port-au-Prince.  Ce centre a été mis en place par Reporters sans frontières à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 pour donner aux journalistes un lieu pour se retrouver, se connecter à internet, travailler... et suivre des formations. Cliquez: http://on.fb.me/vICRQe

Wednesday, December 14, 2011

La mésaventure d'un photo-journaliste caricaturée par Alain Possible

La mésaventure d'un journaliste caricaturée par Alain Possible de Le Nouvelliste
Un photographe haïtien, Lionel Lafortune, a été arrêté, le 12 décembre 2011, pour avoir pris en photo la star Oprah Winfrey lors de la visite de l’icône de la télévision américaine dans un camp de réfugiés dirigé par l’acteur américain Sean Penn au terrain de golf de Bourdon. 

Le photographe a été retenu pendant quelque 90 minutes à un poste de fortune. Un reporter de l'Associated Press a notamment vu un agent de sécurité agripper Lafortune, qui travaille pour le journal Haïti Progrès, et le traîner vers une petite station de police située sur le camp. Des officiers lui ont alors demandé de vider le contenu de sa carte-mémoire et ont refusé de lui permettre de quitter. Le photographe a refusé d'effacer sa photo, et les policiers ont maintenu sa détention jusqu'à l'arrivée d'un supérieur, l'inspecteur Jean-Lionel Aurélien, qui a ordonné sa remise en liberté.

« Les journalistes ont le droit de travailler sans être la cible d'intimidation », a lancé l'inspecteur Aurélien. Plus tard, un porte-parole de Mme Winfrey, Chance Patterson, a confié que le garde n'avait apparemment pas réalisé que M. Lafortune était associé à un média.

Sean Peen (à gauche) et Oprah Winfrey (A.P
« Personne ne savait qui il était, ce qu'il faisait ou pour qui il travaillait », a expliqué M. Patterson, un vice-président principal chez Harpo Studios, la maison de production du Oprah Winfrey Show, et qui accompagne Mme Winfrey lors de son voyage cette semaine.

« Il est arrivé en courant, apparemment, et a commencé à prendre des photos. Il a été interrompu et le supérieur est arrivé et a demandé qu'il soit libéré. C'est tout », a raconté M. Patterson à l'Associated Press.

Un code de déontologie adopté

Les associations de médias et de journalistes ont signé jeudi 8 décembre 2011 au bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince un code de déontologie qui définit les droits et les devoirs de la presse haïtienne. C’est la première fois qu’un code de déontologie est adopté par les principales associations de médias et de journalistes d’Haïti.
Bechir Lamine, représentant de l'Unesco en Haïti 

Le code de déontologie a été élaboré selon une méthode participative et consensuelle au cours de nombreuses rencontres de travail organisées par l’UNESCO avec les responsables d’associations de journalistes et de médias, les propriétaires de médias et des journalistes reconnus.

Le code énumère en 22 articles une série de repères éthiques pour les médias et les journalistes, tels que le respect de la dignité humaine et de la vie privée, le refus de la discrimination, le principe de présomption d’innocence des personnes mises en cause, le refus des médias et des journalistes de relayer les propos qui véhiculent la haine et l’affrontement, et le traitement équilibré de l’information, en particulier en période électorale.

Le code de déontologie rappelle en outre les précautions à prendre vis-à-vis de la rumeur, qui  relate  « des faits ou opinions déformés, exagérés ou même inventés » afin que son traitement médiatique ne la renforce pas. Il rappelle la distinction fondamentale entre information et publicité, et l’interdiction pour les médias ou les journalistes de recevoir des gratifications ou des cadeaux pouvant compromettre leur impartialité. Par ailleurs, le code encourage « les journalistes à chercher constamment à se perfectionner et à maîtriser les techniques dont ils ont besoin pour mieux exercer leur profession. (…) Les responsables des médias devront encourager les journalistes à participer à toutes formes de formation visant à leur intégration dans la profession. »

Enfin, le code aborde les questions de genre : « Les médias et les journalistes doivent faire preuve d’une sensibilité particulière en ce qui concerne les problèmes se rapportant aux stéréotypes sexuels. Les médias et les journalistes s’assurent qu’ils reflètent l’égalité intellectuelle et émotive des hommes et des femmes, (et) doivent encourager la participation des femmes dans les médias, y compris à des postes de responsabilité. »

L’UNESCO espère que l’adoption de ce code par l’ensemble des associations de médias et de journalistes d’Haïti marquera une étape importante vers une autorégulation de la presse nécessaire à son bon fonctionnement et à sa participation à la vie démocratique du pays.
 

Les signataires du code de déontologie sont :
Max Chauvet, Président de l’Association nationale des médias d’Haïti (ANMH) ; Marc Garcia, Président de l’Association des médias indépendants d’Haïti (AMIH) ; Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH) ; Guyler Delva, Secrétaire général de l’Association SOS Journalistes ; Marie Guyrleine Justin, Directrice du Réseau des femmes des radios communautaires, (REFRAKA) ; Jean-Jacques Augustin, Coordonnateur  de l’Union des Journalistes photographes Haïtiens (UNJPH) ; Sony Esteus, Directeur Général de la Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS) et Gotson Pierre, Coordonnateur du Groupe Médialternatif.

Sunday, December 11, 2011

Ochan pour Oprah


Oprah Winfrey, photo d'archives
L’icône de la télévision américaine, Oprah Winfrey, est attendue à Port-au-Prince, où elle réalisera une émission sur la situation d’Haïti, à l’approche du douloureux anniversaire du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.       

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Lamothe qui a fait l’annonce demande aux Haïtiens de réserver un accueil chaleureux à la présentatrice de « The Oprah Winfrey » pour sa première visite sur la demi-île qui peine à tourner la page du séisme près de deux ans après. « Elle doit se sentir chez elle », a souhaité le chancelier haïtien.   

Oprah Winfrey, 57 ans, est la première femme noire milliardaire, animatrice et productrice de télévision de talent. Elle est aussi actrice de cinéma. Considérée comme l’une des personnalités les plus populaires aux États-Unis, Oprah Winfrey a notamment joué en 1985 sous la direction de Steven Spielberg dans le film à succès La couleur pourpre.

Les actrices hollywoodiennes, Maria Bello, Kim Kardashian et Patricia Arquette sont également attendus à la fin de l’année pour des activités philanthropiques en Haïti. Elles seraient aussi intéressées à investir dans le pays.

Tapis rouge sera également déployé en Haïti pour les fêtes de fin d’année à des stars de la musique et du cinéma dont Alpha Blondy, Elephant Men, Corneille, Robert Deniro, Fat Joe, Ne-Yo et Wyclef Jean.

Page vue par pays

Multimedia Club Presse succédera au Centre opérationnel des médias à partir du 12 janvier 2012 pour pérenniser l’œuvre
Le blog du Centre opérationnel des médias vu par pays. La page est plus populaire aux États-Unis et en France qu'en Haïti. Elle est lue aussi en Estonie.

États-Unis
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Haïti
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République dominicaine
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24

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22

Friday, December 9, 2011

L’affaire Jean Dominique sous respiration artificielle ?

L'industriel Rudolph Henri Boulos. Photo d'archives: Le Nouvelliste
 L’affaire Jean Dominique, du nom de l’ancien PDG de radio Haïti Inter, assassiné le 3 avril 2000 à l’entrée de la station sur la route de Delmas, n’est pas morte. L’instruction ouverte depuis 11 ans se poursuit à la cour d’appel de Port-au-Prince.

L’industriel et sénateur destitué, le nom de Rudolph Henry Boulos figure sur une liste de cinq personnalités que le juge Invichel Dabrésil souhaitait auditionner dans le cadre du double meurtre de Jean Leopold Dominique, PDG de radio Haïti Inter et de Jean-Claude Louissaint, gardien de la station. L’ex-sénateur a été entendu, pour la première fois le 5 décembre 2011, à titre de témoin par le juge instructeur. Pas moins de cinq juges ont déjà enquêté sur le double meurtre du 3 avril 2000.


Jean Dominique à son retour de l'exil en 1986
« Les magistrats instructeurs entendaient auditionner tous ceux qui, de près ou de loin, étaient visés par des éditoriaux piquants de Jean-Léopold Dominique dans le cadre du traitement par radio Haïti Inter de dossiers sensibles », a fait remarquer Le Nouvelliste. En été 1996, a rappelé le quotidien, les Laboratoires Pharval S.A ont été l'objet de virulentes critiques en raison de leur responsabilité dans une affaire d'insuffisance rénale aigüe qui a occasionné le décès d'une soixantaine d'enfants après l'absorption des sirops Afébril et Valodon, fabriqués par les laboratoires que dirigeaient Boulos.


Toujours convoqué depuis l’instruction ouverte il y a onze ans, Rudolph Boulos a pu se présenter que ce 5 décembre au cabinet d’instruction. « Parti pour l'exil, en mars 2000, soit un mois avant le double meurtre de Jean Léopold Dominique et de Jean-Claude Louissaint, M. Boulos est revenu au pays en 2004, a rappelé Le Nouvelliste. Entre-temps, le juge Bernard St-Vil a rendu son ordonnance de clôture dans le cadre de cette affaire. Plusieurs inculpés ont interjeté appel de l'ordonnance, puis exercé un pourvoi en Cassation. » 


Confié au juge Fritzner Fils-Aimé, le dossier a fait l'objet d'information complémentaire en 2008. Rudolph Boulos, en 2006, a été élu sénateur. Il a été destitué par le Grand corps, prouvant sa double nationalité que la constitution haïtienne n’admet pour certains postes électifs et nominatifs.


Le juge Dabrésil a interrogé en novembre dernier, Yvon Neptune, ex-Premier ministre et ancien président du Sénat pour tenter d’éclaircir les zones d’ombres du double meurtre du 3 avril 2000. Neptune, à l’époque du crime était candidat au Sénat et porte-parole de Fanmi Lavalas, l'organisation politique de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide.

Wednesday, December 7, 2011

Dix ans d’impunité après l’assassinat du journaliste Brignol Lindor

Un conseil d’avocats a été constitué par la famille de Brignol Lindor, en prélude au dixième anniversaire de l’assassinat du journaliste de radio Echo 2000, pour relancer le dossier censé classer par la justice de Petit-Goave. Une série d’activités seront organisées, ce 3 décembre, pour honorer la mémoire du journaliste dans sa ville natale.

Guyler C. Delva (à gauche) et Moreno Lindor
Les deux seuls coupables emprisonnés dans l’assassinat le 3 décembre 2001 du journaliste Brignol Lindor se sont évadés à la faveur du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Huit autres personnes condamnées par contumace par un tribunal de Petit-Goave, en 2007, sont toujours égarées dans la nature, se lamente Moreno Lindor, frère du journaliste tué, en plein jour, à Acul, localité de Petit-Goâve, par des membres de la bande armée « Dômi nan bwa » (dormir dans le bois).

« Le nouveau président d’Haïti, Joseph Michel Martelly a toujours prôné le changement tout au cours de sa campagne. Il doit envoyer aujourd’hui un signal clair à partir des cas symboles comme celui de l’assassinat de Brignol Lindor pour rompre avec le règne de l’impunité dans le pays », a déclaré Moreno Lindor qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au Centre opérationnel des médias.

Conférence de presse au Centre opérationnel des médias
Moreno Lindor et les trois sœurs de Brignol Lindor réfugiés en France depuis l’assassinat du 3 décembre 2001reviennenent en Haïti, cette semaine, pour relancer le dossier qui traine au niveau de la justice haïtienne et honorer la mémoire de leur frère.

La famille Lindor aidée par Reporters sans frontières engage trois avocats, notamment Aviol Fleurant, Stanley Gaston et Déus Jean-François pour demander à la justice haïtienne de relancer le dossier. La famille Lindor exige : « la nomination d’un juge ; l’interrogatoire de tous les suspects y compris les éventuels auteurs intellectuels du crime et un procès équitable. »

Les dix personnes condamnées, toutes en cavale, n’étaient que des exécutantes, a jugé Moreno Lindor qui n’est pas prêt à dédouaner l’ex-député Wilford Milord et les anciens maires Emmanuel Antoine et Dumay Bony dans l’assassinant de son frère. Maire adjoint sous la deuxième présidence de Jean-Bertrand Aristide, Dumay Bony prônait « zéro tolérance » contre le journaliste de radio Echo 2000, a rappelé Lindor.

Le secrétaire général de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva qui se trouvait sur la table de conférence a demandé aux journalistes haïtiens de se montrer plus solidaires pour que l’assassinat de Brignol Lindor ne reste pas impuni. « C’est notre cause », s’exclame Delva qui s’adressait aux journalistes.