Friday, September 23, 2011

Farah Menard laisse son éternel sourire en héritage

« Adieu Farah ! », titre avec peine Ticket Magazine qui consacre sa Une à Farah Ménard. Cette « dame de cœur » partie prématurément à 47 ans, selon radio Kiskeya, symbolisait parmi les siens la vie dans tout ce qu’elle a d’énergie positive et de générosité envers ses semblables. La communauté des médias et celle des artistes sont en larmes depuis la mort brutale de Farah Ménard dans un accident de la route survenue dans l’après-midi du 18 septembre 2011. « En héritage elle nous a laissé son sourire et son amour de la vie, qui font d'elle une immortelle », note Ticket qui a recueilli les témoignages suivants :
 
Joël Widmaer: " J’ai appris la nouvelle avec un sentiment de peine, de profonde tristesse. Farah était encore très jeune, et surtout pleine de vie. Elle transmettait son bonheur à tous ses voisins. Farah est le genre de personne qu'on ne croirait pas mourir un jour. J’avais déjà fait sa connaissance mais notre relation s’est amplifiée dans l’ambiance de la radio Métropole, où  l’on a collaboré bien avant le feuilleton V.I.P. C’était  une merveilleuse créature, une superbe comédienne, qui n’est plus malheureusement. J'ai appris à apprécier ses talents. C’était très facile de travailler avec elle. En plus de ca, Farah Ménard  était une véritable amie. Elle donnait sans réserve ses conseils et acceptait, sans problèmes, des critiques en retour. Je me rappellerai toujours de sa constante bonne humeur. Vraiment, on a perdu quelqu’un d’extraordinaire!"

Michel Chataigne:" Je connaissais Farah depuis plus d’une vingtaine d’années. Nos deux familles ont toujours été  très  proches. Farah savait apprécier mon travail et quelque part dans mes œuvres, il y a toujours eu son empreinte. Malgré le fait qu’on se connaissait depuis toutes ces années et qu’on était très proche, l'un de l'autre, ce n’est que récemment qu’on a commencé à travailler ensemble sur  une association pour les designers, un projet qu’elle ne finira, malheureusement, jamais. J’ai ressenti profondément de peine quand j’ai appris la nouvelle. C’était une personne pétillante, bourrée de vivacité.  Je me rappelle de son engouement pour la cosmétologie ; elle y a d'ailleurs été graduée. Je croyais qu'elle allait y faire carrière, mais après quelque temps de stage chez moi, elle a laissé tomber. Ces 25 dernières années de ma vie, je les ai passées aux côtés  de Farah. Le plus dur à croire dans la cause de sa mort, c’est qu’elle était une excellente conductrice. C’est une perte énorme pour le pays, déjà que notre société a un sérieux problème de ressources.  Farah était souriante. Elle adorait la vie, mais, malheureusement, aujourd’hui elle n’est plus."

Alexandra Cédoine: "J’ai eu la chance de travailler aux côtés de cette merveilleuse personne qu’était Farah Ménard. Sa compagnie était très agréable. Elle était vraiment quelqu’un de très spécial, crée par les deux mains de Dieu. Elle était très souriante, chaleureuse… Je vais longtemps regretter son départ. Bien que je reste persuader que Farah était trop vivante pour mourir. Je me rappelle cette fois ou j'étais très stressée avant une prestation et qu'elle m'a aidé  à reprendre confiance. J'aurai toujours une pensée spéciale pour elle avant de monter sur scène."

Joe Damas: " Farah Ménard  était une amie de vieille date. Les familles Ménard et Damas étaient très proches.  On s’est lié  plus amplement d’amitié à  sa rentrée de voyage en Afrique. Elle avait une très bonne diction, elle était, tout simplement, bourrée de talents. J’ai toujours su qu’elle se créerait une importante place dans la société ; effectivement elle ne m’a pas déçu. On a collaboré  plusieurs fois  et sur différents projets. Ensuite il y a eu V.I.P, une petite famille à laquelle on appartenait tous les deux. D'ailleurs à  V.I.P  elle a été la meilleure actrice. Elle a reçu un prix de Sophia Désir après que toute l’équipe eut voté à  l’unanimité. J’ai été très bouleversé par la nouvelle de sa mort. Farah Ménard était une personne chez qui la tristesse n’avait pas de place.  Elle était d'une franchise presque brutale et en retour attendait de même de ceux qui l’entouraient. Je l’appelais « Fafouille »,et elle me répondait toujours avec son grand sourire, « Mon Djo ». Je suis anéantie et nous le sommes tous d’ailleurs. Toute sa famille, ses amis. J’ai entendu Nadine Stephenson pleurer à  une station de radio. Je sais combien Sophia Désir  et Sandra Lobir- qui est aux Antilles actuellement-  sont effondrées  par la nouvelle. Les responsables de Radio Métropole pensent reprendre le feuilleton, et je pense que c’est une belle occasion pour que les plus jeunes apprennent à mieux connaître cette merveilleuse personne qu’était Farah."

Caleb Desrameaux: " Il m’est très difficile de croire que  Farah n’est plus. Je refuse d’y croire. Il existait entre nous  une belle et sincère amitié. J’aurais pu dire la même chose du point de vue professionnel, mais malheureusement on n’a pas eu  le temps de collaborer ensemble, comme c'était prévu, à Matin Caraïbes. Farah et moi avions toujours quelque chose à nous raconter. Je me demande pourquoi est-ce qu’il a fallu que Farah parte, une force supérieure  l’a voulu ainsi. Une chose est sûre, le jour des funérailles, je ne voudrais pas voir Farah couchée dans son cercueil, car cela atténuera l'image vivante que je garde d'elle dans ma tête. Mes sympathies à son père, qui est aussi un collaborateur et un ami. Je sais que ca va être pour lui très difficile de surmonter sa nouvelle situation, sans sa fille. Si ca peut te rassurer, Georges, sache que Farah ne mourra jamais."

Clarens Renois: " Il y a longtemps que j’ai fait la connaissance de Farah, mais nos chemins se sont recroisés  à  Télémax, où  l’on a travaillé pour la première fois sous le même toit.  Depuis  15 ans, ensemble on a travaillé sur divers projets, notamment à  V.I.P, et évidemment sur le plateau du film. Aujourd’hui, Farah n’est plus de ce monde. Elle est partie de façon tellement imprévisible! Et son départ a causé une déchirure dans mon cœur et dans le cœur de tous ceux qui l’ont connue. Toutes les années que j'ai passé auprès d’elle m'ont permis de retenir deux points importants de sa personnalité. Premièrement, Farah était humaine. Elle avait un cœur noble. Elle nourrissait une humanité que seules les personnes proches d’elle pouvaient connaître. Son sourire était sincère. Et en second lieu, Farah était dotée d'un professionnalisme qui lui permettait de réussir tout ce qu’elle entreprenait. Elle a laissé ressortir son talent dans tout ce qu'elle réalisait. C'était une bonne présentatrice, une excellente comédienne et une étonnante entrepreneure. En dehors de tout ca, Farah avait un amour sincère pour ses amis. Ca fait mal de parler de la mort d’une personne aussi jeune et pleine de vie."

Réginald Lubin: " J’ai beaucoup de mal à parler de Farah au passé. Hier encore elle répandait autour d’elle sa joie de vivre. Aux yeux de tous, elle s’est distinguée avec ses talents d’actrice et d’entrepreneure. Je l’appelais souvent  « La boulotte » à cause de ses rondeurs, mais ces derniers temps elle faisait beaucoup d’effort pour entretenir sa ligne. Farah était toujours tirée à 4 épingles. Elle avait une chaude personnalité et un réel  sens de l’humour. C’était une battante dotée d’une franchise déconcertante.  Je peux affirmer avoir eu l’honneur de travailler avec la merveilleuse actrice qu’elle était. Pour les 4 saisons, elle a d’ailleurs été la meilleure actrice de V.I.P. Elle a joué  un rôle beaucoup plus important encore dans la réalisation du film, car c'est elle qui se démenait auprès des sponsors. Farah était aussi le point commun qui a permis à  toute l'équipe de V.I.P de se rapprocher. En dehors du studio, elle prenait l’initiative d’organiser des petites fêtes chez elle où  nous nous réunissions tous pour parler et nous amuser. Son départ laisse un grand vide dans le cœur de sa famille et de ses amis. Mes sympathies à  sa fille Norah. Je reste persuadé que Dieu a déjà accueilli Farah auprès de lui."

Lemoine Bonneau: " J’ai connu Farah à la radio nationale où  je l’ai côtoyée pendant environ trois ans. Elle travaillait à la salle des nouvelles. La première chose que j’ai découverte chez elle a été son amour du travail. Elle aimait ce qu’elle faisait. Elle était également très  ouverte aux critiques et toujours prête à rectifier le tir. Après une remarque elle  disait merci  et on pouvait être sûr que jamais elle ne récidiverait. Farah faisait preuve de beaucoup de talents. Elle était présentatrice, mais aussi pouvait s’occuper de plusieurs autres fonctions  à la salle des nouvelles.  Elle savait comment mettre de l’ambiance. Farah était toujours en train de danser, de chanter et de faire rire les autres. Elle aimait la vie, et les activités mondaines. En clair Farah vivait pour elle."

Smoye Noisy: "On peut faire tout l’effort du monde pour ne pas se laisser prendre au dépourvu, mais la mort nous surprendra toujours. Je viens de confirmer le départ brutal et prématuré de notre collègue et amie, Farah. Heureusement qu’elle nous laisse ce grand souvenir aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Son dévouement, ses talents, et ses compétences nous manqueront à jamais. Adieu, l’artiste, tout un pays pleure ton départ."

Sophia Désir: " Farah et moi, on évoluait dans le monde des médias et on se connaissait de nom et de voix…Quand on s’est rencontrées, on a tout de suite sympathisé et le temps de le dire, nous sommes devenues amies.  Nous avons eu à travailler ensemble sur quelques projets dans le domaine de la publicité avant d’entamer une longue et intense collaboration dans le cadre du feuilleton radiophonique V.I.P dans lequel elle interprétait brillamment le rôle de Paola Delarue. Farah Ménard était un être humain exceptionnel. Une femme pétillante. Une amie solidaire. Une battante. Un visage qui aimait sourire. Une voix tonitruante. Farah incarnait la joie de vivre.  Elle était joviale et avait l’art de dérider ses amis. On aurait dit qu’elle s’attendait à cette fin précoce et elle s’arrangeait pour ne pas perdre ne serait-ce qu’une seconde de sa précieuse vie.  Elle a vécu avec une intensité proche de la rage. Oui, Farah aimait la vie et s’y accrochait de toutes ses forces. Quand j’ai appris la nouvelle de sa mort, j’ai ressenti une profonde peine. Cette tragédie vient nous rappeler à quel point la vie est fragile.  Mais à côté de ce mélange de chagrin et de remise en question, il y a un point positif à souligner : grâce à l’Internet aujourd’hui, on a l’impression qu’elle continue de vivre d’une certaine façon. Ses photos ont envahi la toile. On la voit sourire. On l’entend et on la voit bouger dans des extraits. Les témoignages fusent de partout et sont repris en chaîne par différents sites. Ce n’est certes qu’une mince consolation, mais c’est mieux que rien."

Propos recueillis par
Aceline René
Source : Ticket Magazine

No comments:

Post a Comment