Friday, October 28, 2011

Multimédia club de presse, portail des journalistes et communicants

Réseau Bon Signe et Réseau 21 and Marketing annoncent pour janvier 2012 le lancement de « Multimédia club de presse », un portail ouvert aux journalistes et communicants des différentes régions d'Haïti

Ce club qui aura son siège à Tabarre, périphérie nord de Port-au-Prince entend devenir un lieu de convivialité et d’échange entre journalistes, communicants, étudiants en journalisme et communication sociale. « Devenir de lieu de passage obligé de tous ceux qui souhaitent trouver un interface dynamique et efficace entre le monde multimédia: travailleurs de la presse, monde culturel, politique, socio-économique… », est l’objectif fixé par les deux associations initiatrices.

Multimédia Club Presse proposera un cyber-centre, d'une bibliothèque spécialisée, un espace de débats, rencontres et de projections ouverts aux journalistes engagés dans le processus de reconstruction de la demi-île dévastée par la violence séisme du 12 janvier 2010. Le club à travers ses rendez-vous se veut un lieu privilégié de discussion et d’animation de la vie publique. Des faiblesses de la presse haïtienne seront posées dans une perspective de renforcement.

Le Club restera aussi au service des journalistes et médias étrangers souvent en mission (productions, formations, échanges…) en Haïti. Il facilitera leur séjour et leur mission dans les différentes régions du pays.

Annuaire 2012 des médias, journalistes et communicants ; création du prix de l’excellence figurent parmi les projets de Multimédia club de presse.

Tuesday, October 25, 2011

Une presse professionnelle se développe en diaspora

Une presse haïtienne professionnelle se développe de plus en plus en diaspora. Elle se démarque de l’affairisme qui l’a caractérisée à ses débuts, à mesure que des journalistes de métier s’y engagent, selon Patrick Eliancy, directeur de l’information à la chaine floridienne Island TV, interviewé par Haiti Press Network à Miami.

Une presse haïtienne se développe et se renforce hors des frontières d’Haïti, avec notamment l’apport de journalistes professionnels d’Haïti et de la diaspora. Au début, indique Patrick Eliancy, des « radioman » louaient des heures d’antennes pour faire du business et s’aventuraient à diffuser des « nouvelles », voire à commenter l’actualité sociopolitique en Haïti. Ce qui a donné une mauvaise presse aux medias de la diaspora.

« Pour beaucoup ici, la radio constitue un business. Se faisant passer pour des journalistes, des gens racontent ce qu’ils veulent sur les ondes partant du principe qu’ils ont payé une heure d’antenne. Il ne s’agit pas de nouvelles ni d’émission de débat, mais surtout d’annonces publicitaires », indique, pour sa part, Elisabeth Guérin, journaliste de Tropik TV qui consent que ces amateurs ont toutefois leur utilité en ce qu’ils peuvent faire passer des messages profitables à la communauté.

Aujourd’hui, soutient Patrick Eliancy d’Island TV, de vrais pro, venant d’Haïti ou évoluant en diaspora, prennent de plus en plus l’espace, font reculer la médiocrité et contribuent à changer l’image d’Haïti. « Dans le temps, faire de la radio en Floride était presque dégradant. Au début, j’ai reçu beaucoup de pressions pour ne pas en faire, se rappelle M. Eliancy. Il faillait bien que des professionnels s’y mettent pour contrecarrer les amateurs ». L’ancien reporter de Radio Antilles dit noter une grande  amélioration ces dernières années. La configuration des médias a changé avec la vague de journalistes laissant Haïti, soit pour des raisons politiques, économiques ou sociales et évoluant maintenant en diaspora.

Une première vague de journalistes et des militants politiques est entrée aux USA après le coup d’Etat de 1991 et ont commencé a intégré les médias d’ici. Une seconde vague est venue après les événements de 2004. Maintenant résonnent sur les ondes des voix comme celles d’Ed Lozama, Pharès Duverné, Alex St-Surin, Elizabeth Guérin, Nixon Saint Hubert, Ady Jean Gardy, Roosevelt Jean-François, Franklin Geffrard, Ricardo Lefèvre, Euvrard St-Amand et bien d’autres», explique M. Eliancy.

Ceci, poursuit-il, contribue à professionnaliser la presse en diaspora. Des émissions de radio bidon et des journalistes amateurs finissent par tomber d’eux-mêmes alors que d’autres continuent à désinformer, à faire uniquement du business, déplore le présentateur de « Island on the air » sur la chaine 578 Comcast. La nouvelle vague de journalistes contribuent à donner une autre image d’Haïti en s’efforçant de diffuser des informations plus objectives, ajoute M. Eliancy.

Par ailleurs, il est souvent reproché à la presse de la diaspora de déformer les nouvelles, surtout négatives, venant d’Haïti. Pour expliquer cela, Patrick Eliancy avance des raisons politiques, surtout en période de grande crise en Haïti. « Par exemple, lors des événements de 2004, un correspondant d’un média de la diaspora en Haïti, exerçant comme journaliste en Haïti, pouvait objectivement relater des faits pour le public haïtien, et les dramatiser pour la diaspora, dépendant de sa sensibilité politique », explique l’ancien journaliste de Télé Haïti qui condamne une telle pratique.
  
Plus de 30 ans de presse haïtienne en diaspora

L’histoire de la presse haïtienne aux USA a commencé en 1978 avec Carmelau Monestime, le fondateur de la première station de radio émettant en créole du Sud de la Floride. Venant du Canada, le pionnier haïtien a lancé l’émission ici Express Publicité sur une radio américaine.

33 ans plus tard, des émissions haïtiennes sont présentes sur plusieurs stations de radio aux USA. Ce sont pour la plupart des heures d’antennes louées par des Haïtiens. Mais il existe trois stations de radio diffusant en grande partie ou totalement des programmes haïtiens. Ce sont Radio Planet, Radio Mega et WLQY émettant sur la fréquence AM.

Pour la télévision, Haitian Television Network (HTN) a été la première à émettre 24/24 et à être disponible sur le câble. Lancée en 2004, l’aventure de la chaine de Claude Mancuso s’est arrêtée en 2006. Actuellement, l’on retrouve en Floride quatre espaces de diffusion de programmes télé haïtiens : Island TV, Tropik TV, NBC Miami et Tele America.

Par ailleurs, plusieurs hebdomadaires haïtiens viennent de la diaspora américaine comme Haïti en Marche, Haïti Progrès, Haïti Observateur, Haïti Liberté et Le Floridien. Les quatre premiers sont distribués en Haïti. De plus en plus de site Internet donnent des nouvelles d’Haïti et de la communauté haïtienne en diaspora en anglais, en français ou en créole.

Jonel Juste

Sunday, October 23, 2011

Formation web multimédia destinée à des journalistes haïtiens

Le Centre opérationnel des médias a l’heureux privilège de soutenir la première et la deuxième phase du projet Solidar’IT qui consiste à soutenir le journalisme local haïtien.
Elodie Vialle, formatrice
L’objectif est de réaliser des sessions de formation technique orientées sur une utilisation plus efficace des nouveaux outils multimédia et internet, et de renforcer les capacités locales des journalistes haïtiens. Un portefolio sonore signé Groupe Medialternatif : 

Groupe Médialternatif : bilan, 10 ans

Entre le 20 octobre 2011, date du 10 e anniversaire du Groupe Médialternatif (GM), et le 28 janvier 2012, qui marquera le 10 e anniversaire de son agence en ligne AlterPresse, le GM met en place une série d’activités afin de souligner cette décennie.

Godson Pierre, l'une des têtes pensantes du Groupe Médialternatif
Dans ce cadre, une nouvelle version du site institutionnel du GM (www.medialternatif.org), plus conviviale, intégrant les dernières technologies et plus représentative des diverses dimensions du Groupe, est mise en ligne à partir du 20 octobre.

Le GM annoncera, au fur et à, les initiatives destinées à relever ses dix années d’efforts continus.

Delmas (Haïti), le 18 octobre 2011.
Le Conseil de Gestion

La radio, médias # 1

La radiodiffusion connait de nos jours un essor considérable en Haïti. La massification de l’écoute radiophonique en témoigne. Des spécialistes expliquent cette tendance en vertu du sens oral de la population, mais aussi  de l’évolution de la technologie.

Selon une recherche effectuée par Haïti Press Network sur le site du Conseil national des télécommunications (Conatel), il existe environ 200 stations de radio locales dont une cinquantaine à Port-au-Prince, fonctionnant uniquement sur la bande FM. La plupart d’entre elles sont des stations privées. Il existe également deux relais internationaux. Il s’agit de radio France internationale (RFI) et la Voix de l’Amérique.

Les radios sont, remarque-t-on, plus populaires que la télévision et les médias écrits. Les radios ont en moyenne quatre ou cinq éditions de novelles chaque jour du lundi au samedi. Les nouvelles sont diffusées en créole et/ou en français à certaines tranches d’heure de la journée. Évidemment, des émissions entrecoupées de spots publicitaires et de messages d’identification. Certaines proposent une programmation essentiellement musicale, centrée exclusivement sur la musique haïtienne ou/et étrangère.

Sans conteste, ce médium fait l’objet d’une grande écoute auprès de la population haïtienne. Des spécialistes en communication tentent d’apporter une tentative d’explication au phénomène. « La population est socialement beaucoup plus orale », avance Ary Régis, professeur de communication sociale à l’Université d’État d’Haïti. De plus, fait-il comprendre, des informations à sensation diffusées par certaines stations de radio amplifient cette tendance. L’aspect technique de la question n’est pas écarté par l’universitaire. Il croit que l’évolution technologique favorise également la préférence pour la radio, plus facile à capter.

« Une telle réalité a ses bon et mauvais côtés à la fois»,  soutient le professeur Régis. La radio, présente un peu partout, permet aux gens rester informés. Cependant, ce médium n’accorde pas le temps nécessaire pour réfléchir à l’information dont on dispose. Alors que, précise-t-il, contrairement à la radio, un journal offre la possibilité de prendre du recul et de réfléchir un peu plus par rapport à l’information disponible.
C’est pratiquement le même son de cloche pour le responsable de la salle des nouvelles de radio Magik 9, Roberson Alphonse. Il croit que la facilité d’accès d’une station de radio un peu partout dans le monde confère à celle-ci une massification d’écoute plus importante que les journaux. Parallèlement, le rédacteur du quotidien Le Nouvelliste estime aussi que le fort taux élevé d’analphabétisme contribue à populariser la radio.

Enfin, le problème énergétique en Haïti est pour beaucoup dans la popularisation de la radio. Point besoin d’électricité pour avoir accès à ce media comme c’est le cas pour la télévision, quelques piles suffisent. Plus économique aussi. Pas besoin non plus de payer pour l’information comme pour un journal. Plus simple que de se connecter à l'Internet.

Alix Laroche
Source : www.hpnhaiti.com

Friday, October 14, 2011

Haïti sur une grande chaine de TV pour la première fois

Pour la première fois des nouvelles d’Haïti sont présentées sur une grande chaine de Télévision américaine par des Haïtiens. Depuis juin dernier, Haïti et son créole s’imposent tous les soirs (10h pm) sur NBC Miami avec la voix et le visage de Christalie Parisot. HPN a rencontré en Floride Elisabeth Guérin, l’un des artisans de cet exploit.

Aller au-delà de la communauté haïtienne, faire que la culture haïtienne soit reconnue dans d'autres communautés, imposer la langue créole comme les Hispaniques ont fini par imposer l’espagnol en Floride, Elisabeth Guérin ne manque pas d’ambition et elle a raison d’y croire.
 Sa plus grande satisfaction jusqu’ici est la présentation des nouvelles en créole sur une chaine nationale au niveau des Etats-Unis. Haitian News (Nouvel Ayiti) est diffusée tous les soirs à 10h pm, heure de Miami, sur NBC Miami avec des reprises dans la journée.

Elisabeth, figure très connue des médias haïtiens qui a laissé Haïti il y a quelques années pour s’établir en Floride, n’est pas peu fière de cette édition de nouvelles qui est une première dans l’histoire des medias haïtiens  en diaspora. Avant, des groupes d'Haïtiens achetaient des heures d’antenne sur des chaines TV, et concevaient des émissions visant uniquement la communauté haïtienne. Avec « Haitian News », des nouvelles d’Haïti sont vues sur une grande chaine de TV américaine et en créole (avec un sous-titrage en anglais pour les étrangers).

« Cela n’est pas limité à la diaspora. NBC nous impose dans un marché national », explique Elisabeth Guérin, animatrice de radio, présentatrice télé et actionnaire de Tropik TV, chaine de télé émettant en Floride, et dans plusieurs pays de la Caraïbe dont Haïti.

« Certains étrangers m’ont dit que c’est la première fois qu’ils entendaient parler créole », confie Mme Guérin. L’idée des nouvelles en créole sur NBC part du constat que la communauté haïtienne en Floride est la deuxième après la communauté hispanique. Alors que celle-ci a fini par s’imposer, est présente sur les grandes chaines de TV, la présence haïtienne dans les grands medias était plutôt faible, voire inexistante.

Voyant qu’il existe déjà une audience, des entrepreneurs haïtiens ont ainsi proposé le projet « Haitian News » à la NBC qui elle-même voulait s’introduire sur le marché haïtien mais ne trouvait pas la qualité dont elle avait besoin. « Il se trouve que nous répondions à leurs critères et "Haitian News" est lancé depuis le mois de juin dernier », indique Mme Guérin. La jeune Christalie Parisot présente des éditions de nouvelles d’Haïti sur NBC Miami (Digital 6.2 ou Comcast 216) à 10h pm les lundi, mardi, jeudi et samedi. Elisabeth Guérin et Nixon St-Hubert (Nicky Mix) présentent les mercredi, vendredi et dimanche l’actualité de la communauté haïtienne du sud de la Floride.

« C’est la première fois que des Haïtiens sont sur une grande chaine », s’enthousiasme Elisabeth. « C’est un bon point pour la diaspora car une communauté ne peut se développer sans l’appui des grandes coopérations. Un media tel que NBC nous offre la possibilité aux autres de découvrir Haiti sous un meilleur jour et pas uniquement lorsqu’il y a un événement tragique comme un séisme. Il faut monter les belles facettes d’Haïti et de la diaspora haïtienne », ajoute-t-elle.

L’émission a reçu un accueil formidable des Haïtiens, en Haïti et en Diaspora. Certains ont pleuré d’émotion en voyant parler le créole sur NBC. "La surprise a été de voir d’autres nations s’intéresser aux Haïtiens après avoir vu le programme. Certains nous écrivent, nous parlent, nous reconnaissent dans les rues, c’est la preuve que la communauté s’ouvre à d’autres cultures", soutient Mme Guérin.
 
Tropik Tv, reconnecter les Haïtiens de la Diaspora

Elisabeth Guérin est aussi l’une des responsables de Tropik TV (Chaine 689 Comcast, Digital 34), une chaine ayant pour objectif de rejoindre tous les Haïtiens dans la diaspora antillaise : Bahamas, Martinique, Turk and Caicos, Jamaïque….

Tropik Network est née en 2007 sur les cendres de HTN (Haitian Television Network) qui été la première chaine de télé haïtienne à être affiliée à Comcast, le plus grand opérateur de câble aux USA. Tropik Tv se veut un réseau caribéen qui apporte la culture haïtienne dans les îles. « C’est quelque chose de voir des Jamaïcains chanter Bélo », fait remarquer Elisabeth Guérin.
 
Tropik Tv aussi l’une des rares chaines TV haïtienne aux USA à émettre 24/24.

« Je fais toujours ce que j’aime »

Établie en Floride, Elisabeth n’en continue pas moins de vivre sa passion : la radio et la télé. « Je suis toujours à la radio et contente de pouvoir continuer à faire quelque chose que j’aime et ne pas avoir à changer de métier. Des journalistes sont venus ici et se sont reconvertis dans le taxi, des médecins sont devenus comptables ».

Arrivée à Miami, elle avoue qu’elle croyait devoir tout recommencer à zéro, mais quelle ne fut pas sa surprise de constater que plus d’un reconnaissaient sa voix lorsqu’elle commençait à parler à la radio ici.

Certains l’ont reconnue à travers le feuilleton « Woy les voila » et d’autres dans les émissions qu’elle animait en Haïti. « J’avais seulement changé de cadre mais c’était pratiquement le même public», se réjouit la fille de l’écrivain Mona Guérin.

« Je me suis rendu compte en fait que, à cause de l’exode permanente, plusieurs de mes auditeurs ont traversé avec moi et m’ont permis d’évoluer ici », explique celle dont la voix résonne tous les matins en Floride à l’émission « Bonjour Haïti » sur Radio Mega (1700 AM) en compagnie de Nixon Saint-Hubert et Phillipe René (Phil Good) qui collaboraient déjà avec elle en Haïti.

Par ailleurs, à part ses activités de présentatrice et d'animatrice, Elisabeth a fondé sa propre agence de production d’émissions dont l’objectif est de vendre la culture haïtienne à d’autres nations : Imagine Art Media.

Jonel Juste
www.hpnhaiti.com  

L’AJH ne décolère pas

L’Association des journalistes haïtiens (AJH), choquée par les injures proférées par le président Michel Joseph Martelly à l’endroit du journaliste Germain Etienne de Scoop FM le lundi 3 octobre, est aujourd’hui scandalisée d’entendre la réaction du chef de l’État, persistant dans son attitude irrespectueuse, irrévérencieuse et grossière à l’égard de la corporation des journalistes, membre du corps social.

Jacques Desrosiers, secrétaire général de l'AJH. Photo: Unesco



"Je n’ai pas aimé la façon dont j’ai été abordé ; j’ai répondu, et c’est fini", a en effet répondu le président Michel Joseph Martelly, invité à s’exprimer sur ce nouveau dérapage verbal, lors d’une conférence de presse au palais national le 6 octobre.
L’Association des journalistes haïtiens croit qu’il est important de rappeler à l’attention du président qu’il est un serviteur et par conséquent, il doit respect au plus petit des Haïtiens, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme.


L’Association rappelle au chef de l’État qu’il est le gardien de la Constitution et l’un des garants du bon fonctionnement des différentes institutions de la société.

L’Association des journalistes haïtiens veut une fois de plus attirer l’attention sur certains événements ayant mis face à face la presse et des partisans du président Michel Joseph Martelly et parfois le chef de l’État lui-même :


• aux Cayes, le 8 décembre 2010, des individus, au nom de Michel Joseph Martelly, ont saccagé les locaux de Radio Lebon FM et menacé des journalistes après la publication des résultats préliminaires des législatives et de la présidentielle ;
• à Port-au-Prince, le 9 mars 2011, le candidat Michel Joseph Martelly a proféré des agressions verbales contre le journaliste Gotson Pierre lors d’un débat dans le cadre du deuxième tour de la présidentielle et des législatives ;
• aux Gonaïves, 22 mai 2011, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) ont bousculé et brisé des matériels de travail des journalistes qui couvraient la visite du président Michel Joseph Martelly, suite à l’incendie du marché public des Gonaïves ;
• à Port-au-Prince, le 27 juillet 2011, le président Michel Joseph Martelly, lors du lancement de la revue touristique, Magic Haïti, a rendu la presse responsable de la projection de la mauvaise image d’Haïti vers l’extérieur et a demandé à la presse de se taire. Il a même menacé d’user de la force contre tous ceux qui disent du mal du pays, dont la presse ;
• à Jacmel, le 28 juillet 2011, des agents de sécurité du président Michel Joseph Martelly ont bousculé des journalistes et les ont expulsé de la salle de conférence lors d’une visite qu’il effectuait dans cette ville.

L’Association des journalistes haïtiens n’abdiquera pas face à ses responsabilités et sera toujours prompte à dénoncer et dans le futur à utiliser tous les recours pacifiques nécessaires dans la bataille pour le respect de la liberté de presse, la liberté d’expression et le droit à l’information.


Jacques Desrosiers

Secrétaire général de l’AJH

Saturday, October 8, 2011

Radio Télé Ginen tourne la page du séisme

Chef de l’Etat, ex-ministres, responsables de médias…grimpaient toute la journée du 29 septembre dernier les escaliers du local de Radio Télé Ginen reconstruit 20 mois après le violent séisme du 12 janvier 2010
            Mgr Pierre André Pierre avant la bénédiction des nouveaux locaux de Radio Télé Ginen               Photo:  Roberson Alphonse
« Radio Télé Ginen, un modèle de courage », a titré Le Nouvelliste qui n’a pas oublié le lourd fardeau payé par ces influents médias lors des secousses telluriques du 12 janvier 2010. Le cameraman pris aux pièges des décombres de Radio Télé Ginen a été tué le jour du séisme. Le directeur, Lucien Borges, armée de courage a abrité, quatre jours après le drame, la radio ainsi que la chaîne de télévision dans un abri temporaire. Le graound zéro a été mené quelques mois après.  

  

« L’Éternel m'a donné, l’Éternel m'a ôté, l’Éternel m'a redonné, que son nom soit béni », ressasse, en hommage au Grand Architecte de l'univers, ce forcené du travail cité par Le Nouvelliste, quotidien plus que centenaire. Lucien Borges, a rapporté le journal, est reconnaissant envers les personnalités d’horizons politiques, économiques, sociaux, médiatiques… qui lui rendent hommage le jeudi 29 septembre 2011.


L'étoile de David peinte en jaune sur une barrière métallique noire accueille le visiteur dans les locaux flambant neufs de Radio-Télé Ginen D'Haïti à Delmas 31. Ici, tout est symbole, tout est message, plaisante Jean-Lucien Borges, 53 ans, fondateur de cet empire médiatique. « La radio est un carrefour. C'est le fruit d'un travail sérieux et honnête au service de l'information, de la communauté, de la vie », confie, sourire satisfait, Jean-Lucien Borges, reprenant, en substance, le sermon de monseigneur Pierre André Pierre, chargé de bénir les nouveaux locaux, le personnel et les équipements. 


Le retour en ondes de Radio Ginen d'Haïti (92.9 FM, 1330 AM) le 16 janvier, 4 jours après le tremblement de terre, en bricolant et dans des conditions précaires, a été ma plus grande réussite, se souvient Jean-Lucien Borges, profondément marqué par la solidarité, l'effondrement des barrières sociales et des préjugés le jour de la catastrophe. « Leçon d'une vie », souligne ce franc-maçon, ex-vénérable de la loge Amitié des Frères Réunis #1, Orient de Port-au-Prince.

Borges, ex-étudiant en broadcasting au Brooklyn Community College, supporté par son épouse Josette, ex-infirmière de carrière à New York, a plein de projets: continuer le renforcement de la couverture nationale de la télé (chaîne 18, Digital câble 68). La Radio Télé Ginen d'Haïti est en direct par IP Tv à l'étranger, souligne Jean-Lucien Borges.