Tuesday, July 19, 2011

Un journaliste libéré aurait été contraint de s’excuser

Détenu depuis le 22 juin dernier pour "diffamation", "trouble à l’ordre public" et "bris de biens publics" par le tribunal de première instance de Petit-Goâve, le journaliste Duralph François a été libéré  dans l’après midi du18 juillet 2011.

Ernst Joseph et Duralph François, derrière les barreaux (Photo: Guyler C. Delva)
Avant sa sortie de la cellule l’animateur de « Les ont dit » a présenté ses profondes excuses aux autorités judiciaires de la ville côtière. Le journaliste de Radio Prévention estime qu'il était sous le choc et se  montrait  irrévérencieux envers  les autorités judiciaires lors de sa première comparution  au Parquet de Petit-Goâve, il y a un mois. Duralph François s’était même désolidarisé de Guyler C. Delva, le secrétaire général de l’association SOS Journalistes qui pourtant luttait pour cette libération. 


Au lendemain de sa libération, Duralph François revient sur ses déclarations. J'ai été forcé, dit-il, de lire une déclaration écrite par les autorités locales, en échange à ma libération. Dénonçant les mauvaises conditions de sa détention, Duralph François révèle « qu’il a été bastonné par des détenus » au commissariat de Carrefour, zone métropolitaine de Port-au-Prince.    


Le propriétaire de Radio Prévention, Ernst Joseph et Duralph François, tous deux animateurs de l’émission "Les ont dit", ont été détenus le 22 juin 2011 pour "diffamation", "trouble à l’ordre public" et "bris de biens publics", selon Alix Civil, commissaire du gouvernement auprès du tribunal de première instance de la ville de Petit-Goâve. Un juge de paix avait apposé des scellés le même jour sur les locaux de la station et saisi le matériel dans un véhicule de la police. Son co-animateur a été relâché le 2 juillet dernier.

Les animateurs ont été convoqués au parquet de Petit-Goâve suite à une pétition signée par des officiels et des membres de la société civile, pour répondre à des questions relatives à des informations et opinions émises au cours de leurs émissions. Des pierres ont été lancées contre les locaux du parquet et des personnes ont été blessées lors des accrochages précédents leur convocation. C’est alors que le commissaire du gouvernement a ordonné l’arrestation d’Ernst Joseph et Duralph François, qui se trouvaient alors dans son bureau.

No comments:

Post a Comment